En France, 30% des écoles contiendraient des matériaux amiantés : nos écoliers sont-ils en danger ?
On trouve des matériaux contenant de l’amiante dans les salles de classe, les dortoirs, les cantines, dans les cloisons, les sanitaires, les dalles au sol…
De plus, les enfants sont particulièrement vulnérables à l’exposition de ces fibres d’amiante et les maladies peuvent apparaitre plusieurs dizaines d’années après l’exposition.
Très utilisé dans les constructions jusqu’en 1997, année de son interdiction en France, l’amiante est un minéral fibreux dont les propriétés isolantes étaient très appréciées. L’inhalation des fibres, en suspension dans l’air, est particulièrement dangereuse et peut entrainer de graves lésions pulmonaires pouvant aller jusqu’à l’apparition de cancers.
L’Institut National de Veille Sanitaire (INVS) estime que l’amiante sera responsable de près de 2 200 nouveaux cas de cancer et de 1 700 décès chaque année. On pense que l’amiante serait responsable du décès de 70 000 à 100 000 personnes entre 2009 et 2050.
L’État condamné à verser 1 million d’euros à 58 anciens mineurs
L’État français a été condamné à leur verser une indemnité d’un million d’euros, au titre du préjudice d’anxiété.
Dans les mines du plateau de la Matheysine, c’est 3 500 personnes qui travaillaient dans les années 1960.
Ces mines ont définitivement fermé en 1997.
Parmi les 58 ouvriers qui ont obtenu la réparation de leur préjudice d’anxiété, 24 sont atteints d’un cancer ou d’une autre maladie, et deux d’entre eux sont décédés. … Lire la suite
Procès pénal : le scandale de l’amiante continue
Dans ce type de procédure, il n’y a pas d’investigations menées par les magistrats car il incombe aux plaignants d’apporter des éléments de preuve et de désigner les suspects.
Cette citation directe impliquait 14 anciens représentants de différents ministères, des dirigeants d’entreprises ou des médecins, âgés de 62 à 84 ans, qui se seraient rendu coupables, selon des plaignants, d’avoir cherché à retarder l’interdiction de la fibre d’amiante cancérigène, intervenue en 1997. … Lire la suite
FIVA : départ du délai de prescription de la demande d’indemnisation
Une victime qui avait obtenu la reconnaissance en maladie professionnelle par la C.P.A.M. pour des plaques pleurales, objectivées sur un scanner réalisé le 12 décembre 2007, avait transmis un dossier de demande d’indemnisation auprès du FIVA.
Cet organisme avait rejeté sa demande au motif qu’elle était prescrite. … Lire la suite
Cancer du poumon d’une salariée du C.H.U. de Toulouse, reconnu comme maladie professionnelle
Une aide de puériculture, qui avait travaillé dans la crèche de l’hôpital Purpan de Toulouse, est décédée en novembre 2021, à l’âge de 63 ans, victime de l’amiante.
Trois ans plus tôt, elle avait déclaré un adénocarcinome pulmonaire (cancer du poumon) et avait souhaité faire reconnaître son cancer pulmonaire comme maladie professionnelle en lien avec son exposition passive à l’amiante, sur son lieu de travail.
Certes, elle n’était pas en contact direct avec l’amiante, mais avait travaillé, en particulier à la biberonnerie, où il a été décelé la présence de beaucoup d’amiante et dans laquelle de nombreux travaux avaient été effectués. … Lire la suite
La Commission européenne présente un plan global contre l’amiante
Le 28 septembre 2022, la Commission européenne a présenté une stratégie globale de lutte contre l’amiante qui va de la détection des fibres d’amiante jusqu’au traitement des déchets.
Pour la Commission européenne « Bien que, depuis 2005, l’amiante soit interdit, sous toutes ses formes, dans l’Union Européenne, on en trouve encore dans les bâtiments les plus anciens. Cela constitue une menace pour la santé, notamment lorsqu’on intervient sur des matériaux contenant de l’amiante, ce qui libère des fibres qui sont ensuite inhalées, par exemple lors des rénovations ». … Lire la suite
Cancers du larynx et cancers des ovaires : l’amiante mise en cause
Le 19 septembre 2022, l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) a confirmé que certains cancers du larynx et des ovaires peuvent être liés à une exposition à l’amiante.
Cette décision de l’ANSES va permettre une meilleure indemnisation des malades présentant ces pathologies, en favorisant leur reconnaissance en maladie professionnelle.
Par contre, nous avions aussi demandé que l’ANSES examine le lien qui pouvait exister entre l’amiante et d’autres cancers comme ceux du pharynx, de l’estomac, de l’intestin …
L’ANSES a répondu ne pas avoir pris en compte cette demande et donne comme explication ou excuse que c’est pour des considérations de « ressources » et de « calendrier » qu’elle ne s’est pas prononcée. … Lire la suite
Jeannot, ouvrier des chantiers navals, puis docker, mort de l’amiante
« Notre père est décédé à cause de l’amiante, mais nous avons obtenu Justice »
« Nous avons raconté notre situation à l’assistante sociale de l’hôpital qui nous a conseillé de nous rapprocher de l’Association SOS AMIANTE, car il existait des aides pour les familles telles que la nôtre … »
Notre père a travaillé dans les chantiers de bateaux à Dunkerque puis comme docker sur le port de Dunkerque et a été mis en pré-retraite à l’âge de 52 ans.
A l’âge de 83 ans, notre père a perdu plus de 10 kg sur une courte période et a présenté une dégradation rapide de son état de santé, nécessitant l’utilisation de bouteilles d’oxygène puis une hospitalisation. L’hôpital nous a expliqué qu’il présentait un cancer du poumon avec des métastases au cerveau et dans les os.
Après la réalisation de séances d’irradiation palliatives, notre père est décédé en janvier 2019, « des suites de sa pathologie carcinomateuse bronchique et pleurale en lien avec l’exposition à l’amiante » comme l’a écrit le pneumologue de l’hôpital dans son certificat de décès.
À son décès, ma mère, très âgée elle aussi, était totalement désemparée et nous avons été dans l’obligation de la placer dans un EHPAD, ce qui n’était pas prévu. Même si cela se serait avéré inéluctable, nous n’avions pas envisagé cette éventualité et surtout nos ressources financières, à moi et mes trois frères étaient, malheureusement, très limitées.
Patrick, staffeur puis plaquiste, victime de l’amiante
« L’aide d’une association de victimes de l’amiante m’a été d’un grand secours »
« Cette indemnisation de mes préjudices me permet de vivre sans m’inquiéter sur le plan financier de façon quotidienne … »Pendant toute ma vie j’ai fait le métier de staffeur et ensuite de plaquiste. Il y a de nombreuses années, on rajoutait des fibres d’amiante au plâtre et on mélangeait le tout en rajoutant de l’eau. Malgré des vêtements de travail, on respirait ce mélange nocif et responsable de ma maladie, 25 ans plus tard.
Suite à une radiographie pulmonaire banale, il a été mis en évidence un cancer du poumon gauche. J’ai dû subir une ablation d’un lobe et bénéficier de séances de chimiothérapie, difficiles à supporter.
Quand le pneumologue m’a annoncé ma maladie, j’étais complètement perdu.
Le soir, j’ai demandé à mon fils de taper « victime de l’amiante » sur Internet et nous avons trouvé l’association SOS AMIANTE. Selon mon fils, sur plusieurs forums, des personnes disaient beaucoup de bien de cette association.
Le Conseil d’État confirme l’indemnisation d’ex-salariés de la Marine Nationale pour préjudice d’anxiété
Le vendredi 13 mai 2022, le Conseil d’État a rejeté un pourvoi en cassation du Ministère des Armées et confirmé l’indemnisation pour « préjudice moral » lié à l’amiante de dix-sept anciens salariés de la Marine nationale.
Le 20 juin 2019, le Tribunal administratif de Rennes et le 2 février 2021, la Cour administrative d’appel de Nantes ont condamné l’État à verser entre 8000 et 27 000 € à d’anciens officiers mariniers bretons pour avoir été exposés aux risques liés à l’amiante. … Lire la suite