Le cancer d’une coiffeuse en lien avec l’amiante contenu dans les sèche-cheveux
Pour la première fois, au Québec, une maladie professionnelle, en lien avec l’amiante, vient d’être identifiée chez une coiffeuse.
Le Docteur Louis Patry, responsable de la Clinique de médecine du travail et de l’environnement du Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, a constaté qu’une patiente atteinte d’un mésothéliome avait été exposée à l’amiante contenue dans les sèche-cheveux, au cours de son activité professionnelle de coiffeuse.
Dans les années 70 et au début des années 80, 90% des fabricants de sèche-cheveux utilisaient de l’amiante comme isolant.
Il n’est pas possible d’affirmer avec certitude que le mésothéliome de cette coiffeuse a été causé par son outil de travail.
Néanmoins, le risque d’amiante représenté par les fibres d’amiante libérées par les sèche-cheveux de cette époque est considéré plus important pour les coiffeurs que pour les particuliers, car ils faisaient un usage intensif de cet appareil.
Dès 2012, une étude italienne avait concerné une trentaine de diagnostics de mésothéliome dans le domaine de la coiffure.
Il ne faut pas oublier que le mésothéliome est un cancer foudroyant, localisé le plus souvent à la plèvre et au péritoine et que la majorité des patients meurent dans les deux années suivant le diagnostic.
Pour le Docteur Dominique Michel COURTOIS, Président de SOS AMIANTE, certes, le mésothéliome de cette coiffeuse, a été reconnu en lien avec l’amiante, au Québec et non en France.
Néanmoins, il ne faut pas oublier que dans 80% des cas, le mésothéliome est relié à des causes professionnelles et il faudra rechercher le lien entre les coiffeurs présentant des mésothéliomes et l’usage intensif du sèche-cheveux.